Aperçus sur la christologie coranique

Abd al-Haqq Ismaïl Guiderdoni

12-04-2004

L’islam déploie une riche prophétologie qui fonde l’histoire sacrée. Le rappel constant du Dieu unique dont le nom arabe est Allâh, le même pour tous les hommes, à la fois lointain et proche, transcendant et immanent, Tout-Puissant et plein d’Amour, est porté à l’humanité par une succession de prophètes suscités par la Miséricorde divine. Si l’essence du message est toujours et partout la même, en réponse à une même nature spirituelle (fitrah) de l’homme créé pour la connaissance de Dieu, le Seigneur répond à la diversité des circonstances, des cultures et des langues en adaptant la forme du message aux hommes qui en sont les destinataires :

Nous n’avons envoyé de prophète qu’avec la langue de son peuple, afin qu’il éclaire celui-ci.1

Ces prophètes sont ainsi considérés par l’islam comme des « prophètes islamiques », dont la succession est close par Muhammad, « sceau des prophètes » (khâtam an-nabiyyîn) et porteur d’un message, le Coran, qui confirme et récapitule les précédents. Le texte du Coran mentionne vingt-sept de ces prophètes, depuis Adam (‘alayhi-s-salâm), premier homme et premier pécheur repenti, jusqu’à Muhammad (çallâ-Llâhu ‘alayhi wa sallam), en passant par de nombreux prophètes dits « bibliques », des prophètes « arabes », et quelques figures plus énigmatiques, comme le savant compagnon de Moïse. Pourtant, tous ces prophètes ne se présentent pas avec la même importance. « Ces envoyés, Nous en avons distingué certains au-dessus des autres »2 dit le Coran. Dans la richesse déroutante des « entrelacs » du texte sacré, certaines figures s’imposent par le nombre et la richesse des histoires exemplaires que le texte coranique propose. Ainsi en est-il de Jésus fils de Marie, Sayyidunâ ‘Îsâ ibn Maryam (‘alayhimâ-s-salâm) qui n’est pas un prophète islamique « comme les autres », parce que sa naissance revêt un caractère miraculeux, et parce qu’il occupe une place essentielle dans une eschatologie qui n’est pas seulement chrétienne ou islamique, mais universelle.

De nombreuses études, du côté chrétien comme du côté musulman, ont été consacrées à la figure de Jésus dans le Coran, pour mettre en évidence les similitudes et les différences avec l’enseignement des Évangiles. Certaines de ces études portent exclusivement sur la comparaison des textes, et demeurent intéressantes du point de vue documentaire.3 D’autres se placent sur le terrain théologique et exposent les désaccords apparemment insurmontables qui existent entre ce que les doctrines chrétienne et musulmane enseignent respectivement sur Jésus.4 Beaucoup de ces études sont marquées par une évidente volonté apologétique. Ainsi, à la « déception » de certains chrétiens relativement à une figure coranique de Jésus si éloignée des dogmes de l’Église s’oppose, en effet de miroir, l’ « argumentation rationnelle » de certains musulmans autour de la figure évangélique de celui-ci et leur critique des « incohérences » de ces mêmes dogmes. Plus récemment, des ouvrages écrits à deux mains se sont efforcés de dépasser un affrontement doctrinal séculaire, et se sont faits les avocats d’une ouverture réciproque à l’écoute et à l’accueil, entre des croyants qui continuent néanmoins à conserver les affirmations doctrinales propres à leur confession. Toutefois, l’écoute et l’accueil désormais affichés par les autorités religieuses, dans un « respect têtu »5, sont des conditions du dialogue inter-religieux, mais n’en constituent pas le terme.

Il faut d’abord répéter que la figure de Jésus témoigne d’un mystère fondamental qui transparaît à travers les voix différentes du Coran et des Évangiles. Toutefois, malgré les différences, et peut-être à cause d’elles, ces voix recèlent sans doute une harmonie cachée. Tout en maintenant la fidélité aux formes confessionnelles auxquelles nous appartenons, nous sommes invités, par un tel mystère, à réfléchir sur la volonté divine qui apparaît dans la diversité des Révélations. Cette diversité persiste, malgré les volontés humaines d’hégémonie qui se manifestent dans toutes les confessions.

Qu’il soit bien clair ensuite que le Coran parle du même Jésus que celui qui est décrit dans les Évangiles, et pas d’un personnage différent. Évoquer le « Jésus du Coran » en face du « Jésus des Évangiles », c’est céder à une apparente facilité de langage qui efface la distance existant nécessairement entre le texte et la réalité qu’il décrit. Pour les musulmans, Jésus est bien al-Masîh, c’est-à-dire le Messie, « l’Oint », donc « le Christ ». Il y a ainsi, à proprement parler, une « christologie coranique », qui est cependant différente de la christologie chrétienne. Jésus est en effet celui qui, d’une certaine façon, tout à la fois rapproche et sépare les chrétiens et les musulmans. C’est cette christologie qu’il convient de passer brièvement en revue pour en rappeler les données fondamentales.

L’histoire de Jésus est inséparable de celle de sa mère, Maryam, placée, « elle et sa descendance », sous la protection de Dieu « contre Satan le lapidé »6. Les deux longs récits suivis de la mission de Jésus, dans les sourates III (La famille de ‘Imrân) et XIX (Marie), débutent par la mention de Marie, choisie par Dieu : « Oui, ô Marie, Dieu t’a élue et purifiée ; Il t’a élue au-dessus des femmes des mondes. »7 L’annonce de la naissance d’un « garçon pur » lui est apportée par les anges, et par « Notre esprit (rûhunâ) qui prit pour elle la forme d’un mortel parfait »8. Marie se désole de son état lorsqu’elle est saisie par les douleurs de l’enfantement, près d’un stipe de palmier desséché. Or voici qu’une voix vient d’en dessous d’elle. Le texte est ici ambigu, mais les commentateurs ont compris que c’est Jésus à peine né qui parle et rassure sa mère. Comme un nouveau don de Dieu, le palmier se met à porter des dattes bien mûres, et l’eau à sourdre par en bas. Jésus conseille à sa mère de « vouer un jeûne au Miséricordieux » et de ne parler à personne. De retour auprès des siens, Marie se fait vivement apostropher. Elle désigne alors l’enfant et celui-ci se met à rendre justice à sa mère en se présentant :

Je suis en vérité le serviteur de Dieu. Il m’a apporté le Livre et a fait de moi un prophète. Il m’a béni et m’a ordonné d’accomplir la prière et de faire l’aumône tant que je serai vivant, et de montrer de la piété envers ma mère. Il n’a pas fait de moi un tyran misérable. Que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai et le jour où je serai ressuscité vivant.9

Ce texte, dans son original en langue arabe, a un caractère très étonnant. Il possède bien les rythmes propres au texte coranique. Et, en même temps, il est imprégné d’une telle évidence qu’il suscite une « émotion » — ou, plus justement, un « état spirituel » — voisin de ceux qui naissent à l’écoute des récits évangéliques. En témoigne la réaction du Négus qui se mit à pleurer quand les compagnons du Prophète réfugiés en Abyssinie lui récitèrent cette sourate. « En vérité, dit-il selon la chronique, cela vient de la même source que ce qu’a apporté Jésus. »10

Jésus est « aidé par l’Esprit de Sainteté »11. Il vient déclarer véridique « ce qu’il avait devant lui de la Thora, direction et exhortation pour ceux qui ont la crainte de Dieu. »12 « Avec la permission de Dieu », il guérit l’aveugle-né et le lépreux, ressuscite les morts, fait de glaise « comme l’aspect extérieur d’un oiseau » et, en soufflant dessus, lui donne la vie. Dieu lui a accordé le Livre et la sagesse — la connaissance révélée par Dieu et la connaissance humaine — la Thora (at-tawrah) et l’Évangile (al-injîl), c’est-à-dire, dans la perspective islamique, la forme particulière du message éternel qui a été providentiellement donnée par Dieu à Moïse et à Jésus. Enfin, il faut rappeler Zacharie (Zakariyâ), sa femme stérile, et Jean-le-Baptiste (Yahyâ) dont l’histoire miraculeuse accompagne celle de Marie et annonce celle de Jésus, ainsi que la présence des apôtres (al-hawariyyûn), notamment dans l’épisode relaté dans la sourate V (La Table garnie), lorsque Jésus demande à Dieu de faire descendre du ciel « une table garnie qui soit pour nous une fête »13. Ainsi Jésus fils de Marie « illustre en ce bas-monde et dans l’autre monde »14 est-il, pour l’islam, « Parole de Dieu » (kalimat Allâh) et Esprit de Dieu (Rûh Allâh). Sa fonction providentielle est celle de la vivification des formes. « Oui, auprès de Dieu, il en est de Jésus comme d’Adam qu’il a créé de poussière ; puis Il lui a dit : “Sois !” et il fut. »15

A cause de cette « présence coranique » de Jésus, ce n’est pas seulement l’adoration du Dieu unique, mais aussi la vénération de la figure de Jésus dans les traits rappelés plus haut, qui rapprochent les musulmans des chrétiens. Toutefois, c’est aussi ce qui est dit de Jésus qui établit entre eux une séparation dogmatique radicale. Les musulmans ne disent pas que Jésus est « fils de Dieu », contrairement aux chrétiens, pour lesquels cette affirmation est centrale. Le Coran met en place une sorte de ligne de démarcation : « Les chrétiens ont dit que le Messie est fils de Dieu (ibn Allâh) »16. Or « il ne convient pas à Dieu de prendre pour Lui un enfant ; Gloire à Lui ! »17 Si l’islam avait conservé cette affirmation qui définit l’appartenance au christianisme, il serait l’une des églises ou branches du christianisme. Son interprétation de cette affirmation prendrait place dans la diversité des interprétations théologiques qui en ont été données au cours de l’histoire du christianisme, et il n’y aurait pas eu d’islam comme une « nouvelle religion », ou, plus exactement, comme une « nouvelle communauté » de la « religion immuable » (ad-dîn al-qayyim). Pour les musulmans, en revanche, selon la formulation célèbre de la sourate CXII (Le culte pur), « Il [i.e. Dieu] n’a pas engendré et n’a pas été engendré »18.

Pour cette même raison, l’islam n’inclut pas le dogme de la Trinité qui est inséparable de celui de l’Incarnation. Les versets coraniques qui traitent de ces deux thèmes, notamment dans la sourate III, reflètent les échanges que le Prophète Muhammad et les premiers musulmans eurent avec les chrétiens de l’Arabie, et en particulier avec la délégation venue, en 632, de Najrân à Médine pour les rencontrer. À ces chrétiens-là, il est reproché d’avoir « ajouté » au message initial de Jésus. Un tel reproche a ensuite été « généralisé » à tous les chrétiens par une majorité de commentateurs et de docteurs de la loi. Toutefois, il faut reconnaître que c’est une « vision » particulière du christianisme qui est critiquée par la révélation coranique, celle mise en avant par certaines interprétations de la Trinité propres aux hérésies, ou certaines formulations trop hardies qui dépassent l’hyperdulie mariale. En témoignent des passages comme : « Certes, ce sont des infidèles, ceux qui disent que Dieu est le troisième de trois. »19 ou :

Quand Dieu dit : 'Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux hommes : prenez-nous, moi et ma mère, comme deux dieux en dehors de Dieu ?' Jésus répondit : 'Gloire à Toi ! Il ne m’appartient pas de dire ce à quoi je n’ai aucun droit.' 20

En tout état de cause, ce que les musulmans refusent, c’est la prétention d’une théologie, quelle qu’elle soit, de sonder l’essence divine et d’en « éclairer » ainsi définitivement le profond mystère.

Ô Gens du Livre ! Ne dépassez pas la mesure dans votre religion ; ne dites sur Dieu que la vérité. Le Messie, Jésus fils de Marie, n’est qu’un envoyé de Dieu, Sa parole qu’Il a lancée sur Marie, un esprit venant de Lui. Croyez donc en Dieu et en Ses envoyés. Ne dites pas “Trois”. Cessez, cela sera mieux pour vous. Dieu est un Dieu unique. Gloire à Lui ! bien loin qu’Il ait enfanté !21

La révélation coranique résonne comme un avertissement : une fois qu’on a tenté d’ébrécher le mystère de l’Essence divine par des affirmations trop hardies, toutes les déviations sont possibles. En dépit des nombreux versets dans lesquels la révélation coranique vient confirmer les messages des prophètes antérieurs, les théologiens musulmans ont élaboré la doctrine de l’altération (tahrîf) pour concevoir comment le message initial de Jésus s’est trouvé progressivement déformé.22 Mais il est bien clair maintenant que l’accusation d’ « altération du texte » (tahrîf an-naçç) repose sur un malentendu à propos du rapport des chrétiens à leurs textes fondateurs, que les apologistes musulmans ont imaginé à l’instar de celui des musulmans au Coran. Ibn Khaldûn le reconnaissait déjà au XIVe siècle. Quant à l’accusation d’ « altération des significations » (tahrîf al-ma‘ânî), la plus élémentaire honnêteté intellectuelle amène à reconnaître qu’elle peut s’appliquer aussi bien aux musulmans qu’aux chrétiens. Peut-être convient-il alors de remplacer, pour ce qui est des « reproches » et « accusations » du Coran, la « généralisation » du comportement et des affirmations des « chrétiens de Najrân » à tous les chrétiens, par une « universalisation » dans laquelle les « chrétiens de Najrân » représentent d’abord les symboles d’attitudes que tous peuvent avoir. N’en est-il pas de même pour les « pharisiens des Évangiles » ? Nous sommes tous renvoyés à la même question essentielle : sommes-nous fidèles au message initial ? En fin de compte, les exhortations très pressantes du Coran ne s’adressent peut-être pas tant aux chrétiens qu’aux musulmans, et éventuellement aux monothéistes qui sont sur le point de devenir musulmans.

Autre pierre d’achoppement : la réalité de la passion du Christ. Il n’y a pas, dans l’islam, d’affirmation d’un péché originel qui entacherait toute l’humanité, et que la passion du Christ viendrait racheter. L’homme, créé d’argile et du Souffle de Dieu, a en lui une faiblesse congénitale qui l’amène à pécher, sous sa responsabilité, mais aussi à se repentir et à se retourner vers Dieu, qui ne cesse de pardonner au croyant sincère. Dans la perspective islamique, pas plus qu’il n’existe de péché originel qui touche toute l’humanité, il n’y a la nécessité d’une rédemption universelle, mais la rédemption particulière que Dieu accorde à chacun dans la relation mystérieuse du Seigneur au serviteur. D’où la position doctrinale de l’islam par rapport à la Passion du Christ. Le texte du Coran semble aller jusqu’à nier la crucifixion, et affirmer que le Christ a été préservé miraculeusement et rappelé « tout entier » (c’est-à-dire dans tout son être, corps compris) auprès de Dieu : « Quand Dieu dit : Ô Jésus, voici que Je vais te rappeler à Moi et t’élever vers Moi, et te purifier du contact des hommes infidèles. »23 « Or ils ne l’ont pas tué et ils ne l’ont pas crucifié ; mais une ressemblance leur a été offerte (shubbiha lahum). En vérité ceux qui divergent à ce sujet sont réellement dans un doute en ce qui le concerne ; ils n’en ont aucune science, et il n’y a là que conjecture, car ils ne l’ont pas tué en toute certitude. »24 Ces deux mots, shubbiha lahum, ont rendu perplexes les commentateurs. Toute une exégèse a été développée selon laquelle ce serait un simulacre qui a été crucifié, et non Jésus. Mais le texte peut aussi se lire : « cela leur a été donné comme une ressemblance ». Le tashbîh, c’est affirmer une « similitude symbolique » entre les attributs de Dieu et les qualités humaines. N’y a-t-il pas là, en fin de compte, non une dénégation, mais une allusion voilée à ce qui constitue l’un des mystères fondateurs du christianisme ? Toujours est-il que les musulmans et les chrétiens affirment que la scène de la crucifixion a été le théâtre d’un miracle — même s’ils sont en désaccord apparent sur la nature de ce miracle — et que Jésus le Christ est encore vivant auprès de Dieu.

La mission du Christ n’est pas achevée puisqu’il doit redescendre à la fin des temps. Le Coran est particulièrement riche en descriptions symboliques de l’eschatologie universelle : le séisme de l’Heure dernière, la Résurrection, le Rassemblement final des âmes, le Jugement divin et l’entrée dans les degrés paradisiaques ou infernaux y sont décrits dans de longs passages d’une grande force symbolique et rythmique. Jésus y est désigné comme « le signe de l’Heure dernière » (‘ilm li-s-sâ‘ah).25 Si le Coran fait seulement allusion à son rôle eschatologique, le commentaire donné par la tradition prophétique est beaucoup plus explicite. On y apprend que la redescente du Christ sera précédée de la venue du Messie trompeur (al-Masîh ad-Dajjâl). Celui-ci séduira la multitude par des prodiges, et proposera une image du paradis qui sera en réalité l’enfer. La descente du Christ, préparée par les combats spirituels du Bien-guidé (al-Mahdî), mettra un terme à l’imposture du Dajjâl. Le Christ ne viendra pas comme un « nouveau » prophète porteur d’une révélation supplémentaire, mais comme juge. Il rassemblera alors tous les vrais croyants pour une ultime prière avant que ne sonne la Trompette qui terrassera tous les vivants.

En vérité, il n’y aura personne, parmi les Gens du Livre, qui ne croie en lui Jésus avant sa mort ; et le Jour de la Résurrection, Jésus sera témoin contre eux.26

Toutes les religions évoquent l’eschatologie et prédisent la venue d’une figure exceptionnelle pour la préparer et l’accompagner. Mais seuls les chrétiens et les musulmans s’accordent sur le nom du Messie : ils disent que ce sera Jésus. Ainsi Jésus le Christ n’est pas seulement celui qui tout à la fois rapproche et sépare les chrétiens et les musulmans. Il est aussi celui qui les rassemblera à la fin des temps. Mais l’eschatologie est trop sublime pour que l’on essaye d’en décrypter les arcanes. Les débats théologiques entre chrétiens et musulmans à propos de Jésus ont peut-être comme signification providentielle qu’ils nous empêchent réciproquement d’en dire trop sur le Christ dont le mystère doit encore s’accomplir. « Comment ferez-vous lorsque le fils de Marie reviendra et que votre imâm sera l’un des vôtres ? » avertissait le Prophète Muhammad. Saurons-nous faire passer alors notre foi en Dieu avant notre adhésion routinière à notre confession ? Dans cette perspective, il faut toujours se rappeler que le dialogue islamo-chrétien revêt une telle signification eschatologique qu’il devra inévitablement se transformer un jour en une entente véritable, dans le sens d’une convergence vers cet instant unique où, tout au bout du temps et au seuil de l’éternité, les chrétiens et les musulmans fidèles à leurs dogmes orthodoxes respectifs, qui disent des choses très différentes sur Jésus, sauront pourtant le reconnaître « en esprit et vérité ».


  1. Cor. 14 : 4.
  2. Cor. 2 : 253.
  3. Voir par exemple Denise Masson, Monothéisme coranique et monothéisme biblique, doctrines comparées, Desclée de Brouwer, Paris, 1976.
  4. Du côté chrétien, on pourra consulter les ouvrages de la collection « Jésus et Jésus-Christ », Desclée de Brouwer : Roger Arnaldez, Jésus fils de Marie prophète de l’islam, Paris, 1980, et Jésus dans la pensée musulmane, Paris, 1988, ainsi que Maurice Borrmans, Jésus et les musulmans aujourd'hui, Paris, 1996. Du côté musulman, on trouvera une abondante littérature, souvent de compilation. Citons par exemple A. Alem, Mohammad dans la Bible et Jésus dans le Coran, éditions Dâr el-Azhar, Paris, 1989.
  5. Mohamed Talbi et Olivier Clément, Un respect têtu, Nouvelle Cité, Paris, 1989. Plus récemment, voir aussi Rachid Benzine et Christian Delorme, Nous avons tant de choses à nous dire, Albin Michel, Paris, 1997.
  6. Cor. 3 : 36.
  7. Cor. 3 : 42.
  8. Cor. 19 : 17.
  9. Cor. 19 : 30-33.
  10. Voir la sîrah du Prophète. En particulier, Martin Lings, Le Prophète Muhammad, Sa vie d’après les sources les plus anciennes, Seuil, Paris, 1986.
  11. Cor. 2 : 87.
  12. Cor. 5 : 46.
  13. Cor. 5 : 114.
  14. Cor. 3 : 45.
  15. Cor. 3 : 59.
  16. Cor. 9 : 30.
  17. Cor. 19 : 35.
  18. Cor. 112 : 3.
  19. Cor. 5 : 73.
  20. Cor. 5 : 116.
  21. Cor. 4 : 171.
  22. Sur le tahrîf, voir Jean-Marie Gaudeul et Robert Caspar, « Textes de la tradition musulmane concernant le tahrîf (falsification) des Écritures », Islamochristiana n°6, PISAI.
  23. Cor. 3 : 55.
  24. Cor. 4 : 157.
  25. Cor. 43 : 61.
  26. Cor. 4 : 159.

Newsletter

Entrez votre adresse email pour vous inscrire.

Pour faire un don

Virement sur le compte bancaire Crédit Mutuel :

IBAN : FR76 1027 8090 7500 020 39290 104
BIC : CMCI FR 2A


Règlement par chèque bancaire à l’ordre de :

Institut des Hautes Études Islamiques
B.P. 136
05004 GAP CEDEX

Liens utiles

Nous contacter