Dars Hypocrisie et ostentation

Abd al-Wadoud Yahya Gouraud

23-01-2009

Chaque fois qu’on interrogeait nos pieux prédécesseurs au sujet de leur îmân, ils évitaient toujours de donner une réponse catégorique. Lorsqu’on demandait à l’un d’eux : « Es-tu croyant ? », il répondait par exemple : « Oui, si Dieu le veut. » Ainsi, quand quelqu’un demanda à ‘Alqama s’il était croyant, celui-ci répondit : « Je l’espère, si Dieu le veut. » À la même question, l’imam Sufyân Thawrî avait l’habitude de répondre : « Nous croyons en Dieu, à Ses anges, à Ses livres, et à Ses messagers, mais nous ne savons pas ce que nous sommes aux yeux de Dieu. » Il est tout à fait juste d’émettre une telle réserve lorsque l’on parle de son îmân, soit pour éviter de donner une réponse catégorique par crainte qu’elle n’exprime une forme d’autosatisfaction ; soit pour faire preuve d’adab, de courtoisie spirituelle, en mentionnant le Nom de Dieu en toutes circonstances, pour ramener chaque chose à la Volonté divine. Deux autres aspects de la réponse : « je suis croyant, si Dieu le veut », expriment le doute, mais il faut préciser que ce doute ne porte pas sur l’îmân en tant que tel, mais d’abord, sur le fait de savoir s’il perdurera jusqu’à la fin, puisque l’homme ignore si son îmân sera valable au moment de mourir ; et « seul compte le résultat final des œuvres ». D’autre part, en s’adressant à un groupe déterminé, Dieu parle de leur élite en ces termes : Ceux-là sont les vrais croyants (8 : 4), étant donné que ce groupe s’était divisé en deux. Ici, le doute n’est pas de savoir si l’îmân existe, mais s’il est entier et parfait.

Tout homme doute de la perfection de son îmân, et cela n’a rien à voir avec la mécréance. Deux raisons principales font que l’on puisse avoir ce genre de doute : la première est que l’hypocrisie (nifâq), celle qui est si subtile que personne n’est assurée d’y échapper, rend l’îmân déficient et défectueux ; la seconde est que l’îmân se perfectionne avec les œuvres pieuses, mais on ne sait jamais si celles-ci sont elles-mêmes parfaitement sincères et donc agréées par Dieu.

I

Le compagnon Abû Sa‘îd Khudrî rapporte ce hadith du Prophète :

Il y a quatre types de cœurs : le cœur dépouillé dans lequel se trouve une lumière semblable à un flambeau qui illumine ; le cœur enfermé dans une enveloppe ; le cœur inversé ; et le cœur divisé. Le cœur dépouillé est celui du croyant et le flambeau qui s’y trouve est sa lumière reçue de Dieu ; le cœur enfermé est celui du non-croyant ; le cœur inversé est celui de l’hypocrite qui connaît la vérité mais la refuse ; le cœur divisé est celui dans lequel se trouve une part de foi et une autre d’hypocrisie. La part de foi qui s’y trouve est comparable à une bonne plantation arrosée par une eau pure ; la part d’hypocrisie est comparable à une blessure baignée de pus et de sang. Celle qui sera la plus forte parmi les deux tendances dominera le cœur.1

Il y a évidemment des degrés différents et des formes variées d’hypocrisie, qui est plus ou moins manifeste, de même qu’il y a des degrés dans la foi, qui est plus ou moins forte et profonde. Dans le Coran, Dieu promet qu’Il réunira ensemble dans l’Enfer hypocrites et infidèles. Ces hypocrites-là sont ceux qui affirment verbalement être croyants, et agissent même apparemment comme tels, mais qui, dans leurs cœurs, n’ont pas la moindre parcelle de îmân. Leur foi et leur soumission extérieure ne sont pas sincères, mais Dieu voit parfaitement ce qu’ils cachent. À propos de ceux-là, Dieu dit : Ils ont oublié Dieu et Dieu les a oubliés. En vérité, les hypocrites sont des pervers.2 – Les hypocrites croient pouvoir tromper Dieu, mais Dieu fait toujours retourner leurs stratagèmes contre eux-mêmes. C’est ainsi que, quand ils s’apprêtent à faire la salât, ils la font avec paresse et ostensiblement, et n’invoquent Dieu que très rarement.3 – En vérité, les hypocrites seront relégués au plus bas de l’Enfer, où ils ne pourront recevoir aucun secours, excepté ceux qui se repentent, s’améliorent et s’attachent fermement à Dieu en Lui vouant un culte sincère. Ceux-là rejoindront les croyants auxquels Dieu attribuera une récompense sans limites.4

Mais il existe une autre forme d’hypocrisie qui est subtilement enfouie dans l’âme du croyant. Selon un hadith, le polythéisme caché dans ma communauté est plus imperceptible que le pas de la fourmi sur une pierre lisse (Ibn Hibbân ; Ahmad et Tabarânî rapportent une variante de ce hadith) Dans la sourate 63, intitulée « les hypocrites » (Al-munâfiqûn), les circonstances de la révélation se réfèrent à des membres de certaines tribus de Médine qui avaient adhéré à l’islam par pur conformisme, et avaient ainsi infiltré le groupe des musulmans en se faisant passer pour des croyants. C’est la même chose avec l’hypocrisie qui peut se cacher en chacun de nous : elle s’insinue dans le cœur pour perturber et salir la foi, l’adoration, et les actes pieux qui devraient être voués à Dieu seul. Vis-à-vis du Seigneur des mondes, l’hypocrisie s’appelle « ostentation » (riyâ’). Selon un hadith, l’ostentation est comparée au « petit polythéisme ». Le jour de la Résurrection, Dieu dira à certain, au moment de récompenser les actions : « Allez voir ceux pour qui vous agissiez, et regardez si vous trouvez une récompense ! »5 Dans un long hadith, le Prophète explique que le jour du Jugement, certaines personnes, qui auront combattu, cherché et enseigné le savoir, ou donné des aumônes pendant leur vie terrestre, se vanteront d’avoir agi de la sorte. On leur dira alors : « Vous mentez. Vous vouliez seulement que les gens disent de vous que vous étiez courageux, généreux, ou savants ! » Et ils seront emmenés en Enfer.6

Après la foi, c’est l’intention qui peut conduire au Bonheur ici-bas et dans l’Au-delà. La sincérité de l’intention advient quand il y a cohérence et égalité entre l’intérieur et l’extérieur, entre ce qui est manifeste et ce qui est caché. On peut vouloir Dieu en accomplissant la prière, par exemple, mais le cœur reste absent. La sincérité vraie, c’est vouloir Dieu par la prière avec la présence du cœur. Pour connaître ce que sont l’hypocrisie et l’ostentation, il faut aussi savoir ce qu’est la pureté de la sincérité dans les actes et dans la recherche de la récompense. La pureté dans la sincérité d’un acte, c’est vouloir Dieu par l’obéissance, vouloir se rapprocher de Dieu, Le magnifier, et répondre à Son appel. Cette sincérité est motivée par la foi vraie, et son contraire est l’hypocrisie. Quant à la pureté dans la sincérité de la recherche de récompense, c’est vouloir gagner l’Au-delà par le biais des bonnes actions ; et son contraire est l’ostentation, qui consiste à vouloir gagner ce monde par le biais des actes faits pour l’Au-delà, que ce soit vis-à-vis de Dieu ou vis-à-vis des créatures. La sincérité pure a pour effet de transformer l’acte en moyen de se rapprocher de Dieu, et de permettre qu’il soit accepté et récompensé pleinement. L’hypocrisie annule les actions, en leur enlevant leur valeur et leur statut d’actes pouvant rapprocher de Dieu, tandis que l’ostentation fait qu’elles ne seront point acceptées par Dieu.

L’ostentation, c’est rechercher une position dans le cœur des gens par le biais des œuvres d’adoration et les actions de bienfaisance. Cela prend plusieurs formes visibles aux niveaux de : l’apparence physique ; du comportement ; des vêtements ; des paroles ; des actes ; des élèves et des fréquentations. L’ostentation par la parole, c’est, par exemple : quand on cite les paroles des anciens et des savants en utilisant volontairement une voie douce et avec tristesse, sans avoir un cœur sincère ; quand on bouge les lèvres pour donner l’impression qu’on invoque Dieu. Par les actes, l’ostentation, c’est quand on s’applique dans sa prière en public alors qu’en privé on ne le ferait pas. Pour ceux qui pratiquent les œuvres d’adoration et les autres bonnes actions avec l’intention de se faire voir et d’être admiré par les autres, le Coran avertit clairement :

Malheurs à ceux qui, en faisant leur salât, l’exécutent sans conviction, ne l’accomplissant que par pure ostentation, et qui en outre, ne prêtent aucune aide à leur prochain !7

Le Prophète nous a mis en garde en disant que la plupart des hypocrites qui se trouvent dans cette communauté [musulmane] sont des savants et des gens qui récitent le Coran en public (Ahmad et Tabarani). Jésus fils de Marie disait : « Si c’est jour de jeûne pour l’un d’entre vous, qu’il lave sa tête et sa barbe, et qu’il essuie ses lèvres, afin que les gens ne sachent pas qu’il jeûne. S’il donne de la main droite, qu’il le cache à sa main gauche. S’il prie, qu’il rabatte le rideau de la porte, car Dieu prodigue la louange comme Il prodigue les moyens d’existence. »

Il est donc évident que l’ostentation par le biais de la religion constitue un péché des plus graves, et est donc formellement interdite. Adorer Dieu pour plaire aux créatures signifie non seulement se moquer de Lui, mais aussi croire que les créatures sont plus capables que Dieu d’aider ou de nuire. Voilà pourquoi ce genre d’ostentation fait partie de l’associationnisme. Quant à l’ostentation par le biais d’autres actions, par amour de ce bas-monde, par désir du pouvoir ou de la renommée, elle n’est pas strictement interdite tant qu’elle n’amène pas à commettre des péchés. Cependant, il est rare d’y échapper. Plus l’intention est fausse et pervertie, plus la faute est grave. On peut dire qu’il y a trois niveaux d’ostentation : au niveau de la foi, des actes d’adoration obligatoires, et des actes surérogatoires. En public si on en fait plus que l’on en ferait en privé, Dieu connaît parfaitement le contenu des cœurs et des âmes. Ainsi, l’hypocrisie est l’ostentation la plus grave car elle consiste à se faire voir en instrumentalisant la foi même : l’hypocrite apparaît comme musulman, acceptant la volonté de Dieu, alors que dans son cœur il n’est pas soumis.

Fudayl ibn ‘Iyad disait : « Arrêter d’agir par peur de l’ostentation, c’est de l’ostentation ; agir pour plaire aux autres, c’est du polythéisme. » Il faut donc agir en s’efforçant de réaliser la sincérité dans tous les actes. Nous devons donc déployer des efforts, si l’on veut atteindre notre salut. Les gens qui nous entourent devraient être pour nous comme des animaux ou des enfants. Quand nous pratiquons l’adoration spirituelle, qu’ils existent ou qu’ils n’existent pas, ce devrait être du pareil au même, qu’ils sachent ou qu’ils ne sachent pas que nous pratiquons, ce devrait être du pareil au même. Il faut uniquement être convaincu du fait que Dieu nous connaît, demander à Lui-seul la récompense, car Il n’acceptera que ce qui lui est sincèrement consacré. Nous ne voudrions pas perdre les bénéfices de la foi et des œuvres le Jour où nous en aurons le plus besoin. Quand nous connaissons la réalité profonde de l’ostentation, ses nombreuses interférences, nous devons nous engager sérieusement à traiter cette maladie, en agissant sur les racines et les causes qui naissent dans l’âme, et qui ne sont autres que l’amour des éloges, la peur du blâme, et la convoitise. Que Dieu nous aide et nous sauve !

II

Si l’îmân ne devient vraiment parfait que lorsque toute hypocrisie et tout polythéisme caché ont disparu du cœur, l’hypocrisie se manifeste aussi dans les rapports que l’on a avec les frères et les autres créatures. Le Prophète enseigne : Quatre choses font d’un homme un hypocrite avéré, même s’il jeûne, prie, et prétend qu’il est croyant : lorsqu’il parle il ment ; lorsqu’il promet il ne tient pas sa promesse ; quand on lui confie un dépôt il se montre déloyal ; et lorsqu’il se dispute avec quelqu’un il ne peut s’empêcher d’être vulgaire. (Bukhari et Muslim). Dans certaines versions, un autre signe distinctif de l’hypocrite est qu’il manque à ses engagements. En réalité, même l’hypocrisie ou le manque de loyauté vis-à-vis de ses frères ou de son prochain, revient à se montrer hypocrite envers Dieu, car Il sait absolument tout. Dieu est Omniscient, embrassant par Sa science tout ce qui se passe, des profondeurs de la terre au plus haut des cieux. Rien n’existe en dehors de Sa science, pas même le plus petit atome sur terre ou dans le ciel : que ce soit la fourmi noire qui se déplace sur un rocher sombre dans l’obscurité de la nuit, ou le mouvement de la poussière vannée dans l’air. Connaissant parfaitement les secrets et les choses les plus cachées, Il est au courant de ce que renferment les consciences, des pensées intimes, des sentiments enfouis, et du tréfonds des cœurs.

Le compagnon Hudhayfa ibn al-Yamân avertissait ses semblables en ces termes : « Au temps du Prophète, l’homme qui se disait croyant était considéré comme un hypocrite jusqu’à sa mort. Or, j’entends aujourd’hui chacun de vous affirmer cela une dizaine de fois par jour. » Hudhayfa avait le don de déceler les marques les plus subtiles de l’hypocrisie dans le cœur des hommes, en vertu d’une science que le Prophète lui avait réservée. ‘Umar, ‘Uthmân et les plus grands Compagnons du Prophète lui demandaient de les instruire sur ces tentations aux multiples aspects. C’est ce qui explique pourquoi Hudhayfa ne participait pas à l’office funéraire quand c’était un hypocrite (munâfiq) qui était enterré. ‘Umar ibn al-Khattâb suivait Hudhayfa après avoir vérifié s’il était présent ou non à l’enterrement.

Un savant a dit : « S’estimer soi-même à l’abri de l’hypocrisie est le signe que l’on est au contraire en plein dedans. » Cette hypocrisie va à l’encontre de la sincérité et de la perfection de l’îmân. Elle est presque imperceptible. Le croyant qui y prend garde a des chances d’y échapper, alors que celui qui s’en estime exempt risque fort d’en être atteint. On vint une fois dire à Hasan Basrî : « Certains affirment ne pas craindre l’hypocrisie. » Il s’exclama alors : « Par Dieu, je préférerais me savoir guéri de toute hypocrisie que posséder tout l’or du monde ! » Hasan disait aussi : « L’hypocrisie, c’est quand la langue contredit le cœur, quand ce qui est caché contredit ce qui est affiché, quand l’intérieur contredit l’extérieur. » Le fils de ‘Umar rapporte qu’il entendit un jour un homme qui critiquait un autre. Il lui dit alors : « A ton avis, si cette personne était présente pour t’entendre, est-ce que tu tiendrais les mêmes propos ? – Que non ! répondit l’homme. – Sache, ajouta le fils de ‘Umar, qu’au temps du Prophète, cette attitude était vue comme de l’hypocrisie. » Le Prophète Muhammad nous dit que celui qui tient un double langage ici-bas, Dieu lui infligera deux langues de feu dans l’Au-delà (Tabarani) ; Les pires des êtres sont ceux qui pratiquent la duplicité : ils ne se présentent pas sous le même visage avec tout le monde (Bukhari et Muslim).

III

On rapporte qu’un homme confia à Hudhayfa : « Je crains d’être hypocrite. » Le Compagnon le rassura : « Si tu étais un hypocrite, tu ne craindrais pas l’hypocrisie. Au contraire, l’hypocrite est celui qui se croit à l’abri de l’hypocrisie. » Ibn Abî Mulayka, un disciple du Compagnon ‘AbdAllâh ibn ‘Abbâs, raconte qu’il rencontra entre cent trente et cinq cinquante Compagnons. Tous craignaient l’hypocrisie pour eux-mêmes. On rapporte également que le Prophète était un jour assis avec quelques-uns de ses Compagnons. Ceux-ci ne cessaient de faire les éloges d’un certain homme, quand celui-ci apparut justement. L’eau des ablutions dégoulinait de son visage, il tenait à la main ses savates. On pouvait voir entre ses yeux la marque de la prosternation. « Ô Messager de Dieu, voici l’homme dont nous te parlions », s’exclamèrent les Compagnons. Mais le Prophète répondit : Je vois sur son visage le teint du Diable ! L’homme en question entra et salua l’assistance, avant de s’asseoir. Le Prophète s’adressa alors à lui : Je te le demande, au nom de Dieu : ne t’es-tu pas dit en toi-même, lorsque tu as vu ces gens, que tu étais meilleur qu’eux. « Par Dieu, c’est vrai ! », reconnu l’homme. (Ahmad, Bazzâr, Daraqtuni) Une fois, le Prophète implora son Seigneur en disant :

Mon Dieu, je Te demande de me pardonner pour ce que je sais et ce que je ne sais pas ! Quand on lui demanda : « Aurais-tu peur, ô Messager de Dieu ? », il répondit : Comment pourrais-je me croire en sécurité alors que les cœurs se trouvent entre deux des doigts du Miséricordieux. Il les retourne comme Il veut.8

Toutes ces traditions prophétiques et paroles des Anciens montrent combien sont dangereuses et graves l’hypocrisie, l’ostentation et le shirk caché. Nul n’est jamais complètement guéri de ces vices subtils, ces maladies de l’âme et du cœur, sauf les prophètes infaillibles et ceux que Dieu a élus parmi Ses serviteurs vertueux. L’un d’eux, Abû Sulaymân Dârânî raconte : « Une fois, j’ai entendu un émir dire quelque chose que je voulais contredire, mais j’ai craint qu’il ne me fasse tuer. Ce n’est pas que j’ai eu peur de la mort, mais c’est la crainte d’apparaître aux gens sous un beau jour au moment de mourir qui m’a retenu de parler. » Cette hypocrisie-là n’est pas contraire à l’îmân en tant que tel, mais plutôt à sa réalité profonde, son authenticité, sa perfection, et sa pureté. Finalement, on peut dire que l’hypocrisie est de deux sortes : l’une fait sortir du cadre de la religion vers l’impiété, pour finir dans le Feu infernal. L’autre sorte d’hypocrisie mène pendant un certain temps en Enfer, ou fait perdre des degrés spirituels dans les hauts lieux du Paradis, en dessous du rang des Véridiques qui sont proches de Dieu. Puisqu’il est tout à fait permis de douter de faire partie des élus rapprochés de Dieu, il vaut mieux se montrer réservé si l’on est interrogé à ce sujet. Cette hypocrisie se manifeste chez l’homme quand ce qu’il dit ou fait en secret ne correspond pas à ce qu’il dit ou fait en public, quand il s’imagine être à l’abri de la ruse de Dieu, quand il est satisfait de lui-même, et bien d’autres défauts encore, auxquels seuls les Siddîqûn, les Véridiques, échappent. Dieu récompensera les hommes loyaux pour leur sincérité, et châtiera, s’Il le veut, les hypocrites ou leur pardonnera. En vérité, Dieu est Indulgent et Miséricordieux. (Coran 33 : 24) Que Dieu nous guérisse et nous purifie de toute hypocrisie, manifeste et cachée, envers Lui et envers Ses créatures, qu’Il augmente notre foi, et nous place parmi ceux qui obéissent à Dieu et à Son prophète : ils feront partie de ceux que Dieu aura comblés de Sa grâce, parmi les envoyés, les justes et véridiques, les martyrs témoins de la foi, et les saints vertueux ! Et quels excellents compagnons que ceux-là !9


  1. Ahmad ibn Hanbal.
  2. Coran 9 : 67.
  3. Coran 4 : 142.
  4. Coran 4 : 145-146.
  5. Ahmad.
  6. Muslim.
  7. Coran 107 : 4-7.
  8. Muslim.
  9. Coran 4 : 69.

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